A propos
Station Brazzaville, c’est l’histoire d’une mère, qui décide de faire des épreuves de sa vie, une force, pour rebondir et poursuivre ses rêves…
LES VISAGES DERRIÈRE STATION BRAZZAVILLE
Je m’appelle Sidonie, mère de 4 enfants, et passionnée de cuisine. Mon histoire commence avec une enfance difficile dans les années 60, ayant subi des sévices intimes très jeune par un membre de ma famille, et malgré le fait d’en avoir parlé à mes parents qui peinaient à me croire, j’ai ensuite fait une dépression durant de nombreuses années et fini par m’en sortir.
Qui suis-je ?
Dans les années 90, je quitte le Congo Brazzaville durant une Guerre civile atroce et meurtrière pour me rendre en France et permettre à mes deux enfants à l’époque, d’avoir un avenir meilleur.
Arrivée en France, j’élève mes enfants durant plusieurs années jusqu’à ce qu’ils deviennent autonomes avant de me lancer dans la coiffure qui était l’une de mes expertises à l’époque. Quelques années plus tard, je rencontre des problèmes de genoux qui m’empêchent d’ailleurs de passer mon permis de conduire.
Ce problème de genoux a duré 7 longues années, qui m’ont paru interminables et qui ont failli me faire perdre espoir sur les possibilités de guérison. En effet, je ne pouvais plus marcher, et quand un membre de la famille est malade, c’est presque toute la famille qui l’est aussi, car tout l’équilibre familial est bouleversé.
(photo: Agir, Associé)
J’avais des douleurs intenses aux genoux, j’ai vu plusieurs médecins qui ne comprenaient pas ce que j’avais et qui avaient du mal à me diagnostiquer la bonne maladie. Des vas et viens incessants à l’hôpital, des traitements inefficaces… puis grâce au bouche à oreille je trouve enfin un médecin qui me diagnostique ce que j’avais vraiment : l’algodystrophie.Je commence par la suite des séances de kiné avec une professionnelle qui m’a aussi été recommandée et au fur et à mesure, je vois les évolutions jusqu’à pouvoir enfin marcher à nouveau et ne plus ressentir ces douleurs qui m’handicapaient !
« La vie peut nous donner une seconde chance, et on doit la saisir. »
Je souhaite à travers Station Brazzaville rappeler qu’avec courage et détermination, il est possible de réaliser ses rêves. Parfois la vie, nous éprouve plus que n’importe qui d’autre, on peut même trouver cela injuste et perdre espoir… mais elle nous donne toujours une seconde chance pour rebondir. Avec du recul, tout a un sens, et certaines épreuves sont des déclics et nous poussent à nous dépasser.
Cette chance, je la saisie pour développer une entreprise prospère, familiale, qui sera au service des autres, qui permettra de valoriser la cuisine congolaise et surtout de léguer une partie de moi à mes enfants et mes petits enfants !
Sidonie Miazonzama, Fondatrice.